La République dominicaine poursuit son opération de déportation massive d’Haïtiens en situation irrégulière. Selon les chiffres communiqués ce mardi par les autorités dominicaines, 7.217 ressortissants haïtiens ont été expulsés depuis le début de l’opération.
Cette vague d’expulsions fait suite à l’annonce du gouvernement dominicain, le 2 octobre 2024, d’un plan visant à rapatrier jusqu’à 10.000 migrants en situation irrégulière par semaine. L’objectif déclaré est de « réduire l’excès de population migrante perçu dans les communautés dominicaines ».
L’annonce de ces déportations massives a suscité de vives réactions :
●Le Ministère des Affaires Étrangères d’Haïti a qualifié ces mesures de « discriminatoires » et appelé au respect des droits des personnes visées.
●Des organisations comme le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) ont dénoncé le caractère « raciste » de cette décision.
●Des craintes ont été exprimées quant à une possible augmentation des persécutions et violations des droits humains envers les Haïtiens en territoire dominicain.
Cette opération d’envergure risque d’avoir des conséquences importantes :
●Une pression accrue sur les zones frontalières haïtiennes, qui devront gérer l’afflux de personnes rapatriées.
●Des difficultés pour de nombreux migrants haïtiens qui ne peuvent plus renouveler leurs visas dominicains.
●Un possible durcissement des contrôles aux frontières, le gouvernement dominicain ayant annoncé un renforcement de la surveillance.
Alors que les autorités dominicaines affirment mener ces expulsions dans le respect des droits humains, la situation reste tendue entre les deux pays partageant l’île d’Hispaniola. L’évolution de cette crise migratoire sera à suivre de près dans les semaines à venir.
La rédaction RTF
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