L’ancien président américain Donald Trump a fait une déclaration controversée concernant les migrants haïtiens bénéficiant du statut de protection temporaire (TPS) à Springfield, dans l’Ohio. Lors d’une interview, Trump a annoncé son intention de révoquer leur statut légal et de les expulser vers Haïti s’il est réélu en novembre prochain.
Donald Trump a déclaré : « Absolument, je révoquerais le TPS. Et je les renverrais dans leur pays. » Cette annonce s’inscrit dans le cadre de sa campagne présidentielle, où il promet de mettre en œuvre « la plus grande opération d’expulsion de l’histoire de notre pays ».
Le TPS est un programme qui offre une protection temporaire aux ressortissants de pays confrontés à des conditions extraordinaires, comme des conflits armés ou des catastrophes naturelles. Haïti bénéficie de ce statut depuis 2010, suite au tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays.
Trump a également propagé des allégations non fondées selon lesquelles les migrants haïtiens de Springfield seraient impliqués dans l’enlèvement et la consommation d’animaux domestiques. Ces accusations ont été largement critiquées, y compris par le gouverneur républicain de l’Ohio, Mike DeWine.
Les experts en immigration ont exprimé leur scepticisme quant à la capacité légale de Trump à expulser des immigrants en situation régulière. Aaron Reichlin-Melnick, de l’American Immigration Council, a souligné que le TPS est conçu pour protéger les personnes originaires de pays où il serait inhumain et dangereux de les renvoyer.
Cette déclaration intervient dans un contexte où l’administration Biden a récemment prolongé et redésigné le TPS pour Haïti jusqu’en février 2026, citant les conditions extraordinaires et temporaires persistantes dans le pays.
La menace de Trump soulève des inquiétudes quant à l’avenir des haïtiens bénéficiant du TPS aux États-Unis, dont certains résident dans le pays depuis le séisme de 2010. Cette proposition de politique migratoire risque d’alimenter davantage les débats sur l’immigration à l’approche des élections présidentielles de novembre 2024.
La rédaction RTF
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